Les Européens subissent de plein fouet l'effet du conflit en Ukraine.
En France, l'inflation atteignait 4,5% en mars, mais en Allemagne, elle s'est envolée à plus de 7%.
Les prix ont fait un bond impressionnant en quelques jours.

En Allemagne, désormais, faire ses courses s'apparente un peu à une chasse au trésor. Le paquet d'un kilo de café est à dix euros, le litre d'huile à cinq euros, l'eau minérale a subi une augmentation de 30%, et les pâtes enregistrent une hausse de plus de 20%. En quelques jours, les prix ont fait un bond impressionnant. "Avant, je dépensais près de 40 euros, aujourd'hui, c'est plutôt 50 euros par chariot à chaque fois que je fais les courses", se plaint par exemple le client d'un supermarché dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. "La semaine dernière, j'ai acheté 500 g de viande hachée pour près de 3 euros et cette semaine, j'ai payé environ 5 euros pour la même quantité", renchérit une autre cliente.

Face à la hausse des prix, les Allemands font désormais des stocks. Alors, dans les supermarchés, des affiches demandent aux clients de limiter leurs achats sur certains produits devenus de plus en plus rares en rayons. "Même les hard-discount sont devenus plus chers. En Allemagne, tous les prix ont augmenté", témoigne par exemple le client d'une supérette. "Le matin, quand on a de la chance, on peut encore trouver une bouteille d'huile sur la dizaine en rayon", constate sa voisine.

Ceux qui le peuvent n'hésitent pas à franchir la frontière pour faire leurs courses en France, comme le montrait TF1 dans cet autre récent reportage.

Un record depuis la réunification de l'Allemagne en 1990

Le mois dernier, les prix ont bondi de plus de 7%, un record depuis la réunification du pays en 1990. L'Allemagne subit de plein fouet les conséquences du conflit en Ukraine. La France, de son côté, est plus épargnée. "Nous sommes la première puissance agricole au sein de l’Union européenne, donc c’est vrai que nous avons cette particularité par rapport à l’Allemagne, qui importe beaucoup plus de produits et donc qui subit cette inflation importée du côté des matières énergétiques, mais aussi des denrées alimentaires", explique Anne-Sophie Alsif, économiste auprès du cabinet d'audit et conseil "BDO".

En mars, une chaîne de supermarchés a même dû augmenter ses prix sur plus de 400 produits. C'est du jamais vu au pays du hard-discount.


V. Fauroux | Reportage vidéo : Philippe Vogel et Joseph Pasquier

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